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Le testament de Charles-Benjamin Chameau.
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Pardevant Me  Alphonse-Louis Viénot, notaire royal à la résidence de Paris, soussigné, en présence de MM. Jacques Marie Dulong, marchand chapelier, demeurant à Paris, rue St-Honoré. n°255; Pierre Frédéric Plumerey, traiteur, demeurant à Paris, rue de Rohan, n°21; Gilbert Craoizier, marchant mercier, demeurant à Paris, susdite rue de Rohan, n°10; Félix Florimond Vrru. marchand charcutier, demeurant à Paris, rue de Rohan, n°27, tous quatre témoins majeurs, regnicoles, non parents ni alliés aux degrés ni dans les cas prévus par le code.
Fut présent : M. Charles-Benjamin CHAMEAU, propriétaire rentier, ex-administrateur du bureau de bienfaisance du quartier des Thuileries, ex-licencié en droit de l'Université de Poitiers, ex-avocat en Parlement, maitre-ès-arts de la Faculté de Poitiers, demeurant à Paris, rue de Rohan, n°24, trouvé sur une chaise, au coin du feu, dans une chambre au quatrième étage, dépendant de la dite maison, éclairée par une croisée sur la rue, où les notaire et témoins se sont exprès transportés, sur sa réquisition.
Lequel, étant sain d'esprit, mémoire et jugement, ainsi qu'il est apparu aux dits notaire et témoins, par ses discours et entretiens a fait et dicté son testament et ordonnance de dernière volonté au dit notaire, en présence des dits témoins, ainsi qu'il suit :
Désirant n'être pas prévenu par la mort avant d'avoir disposée des biens que m'a confiés la Divine Providence, je recommande mon âme à Dieu, implorant sa miséricorde de l'admettre au rang des bienheureux!

LEGS PARTICULIERS

Je donne et lègue à Jean-Léon Chameau, ancien musicien au quatre-vingt-quinzième régiment de ligne, demeurant à Limoges, la somme de huit mille francs en argent une fois payée.
2° A Magdeleine Chameau, dite Rochette, femme Cousin, demeurant à Limoges, pareille somme de huit mille francs une fois payée.
3° Et à Léon Chameau, à La maison rurale de la Carelière, près Limoge, aussi pareille somme de huit mille francs une fois payée.
Les trois sus nommés, mes neveux et nièce, enfants de défunt mon frère Léon-Antoine Chameaux; je veux qu'en cas de décès de l'un d'eux avant moi, ses enfants, s'il en a de légitimes, recueillent le dit legs, et que, s'il n'en a pas, son legs accroisse aux deux autres.
Je donne et lègue à la nommée Justine Chameau, fille naturelle, encore mineure, de mon dit frère avec la nommée Catherine Roche, dite Cadichon, sous la tutelle de M. Mestadier ou tout autre, une somme de onze cent francs une fois payée, à la charge par elle de faire célébrer une messe basse de requiem, chaque année, à l'anniversaire de ma mort, à laquelle messe assisteront trois pauvres vieillards, à chacun desquels elle donnera un franc cinquante centimes.
Je donne et lègue à Pierre-Antoine Chameau, qui a été et est encore employé dans les droit-réunis, une somme de trois mille francs une fois payée, à la charge par lui de faire célébrer par deux prêtres, tous les ans, au jour qui correspondra à celui de ma mort et dans le lieu où il se trouvera alors, une grande messe de requiem, à laquelle devront assister six pauvres vieillards, à chacun desquels il donnera, à la sortie de la célébration, une pièce de deux francs.
Je donne et lègue à Pierre-Thomas, à Adélaïde et à Marie-Louise Morisson, mes petits-neveu et nièces, enfants de Catherine Chameau, femme Morisson, chacun une rente viagère de cent francs reversible aux survivants, pour en jouir à compter de mon décès.
Je donne et lègue à Judith Chameau, surnommée Rochette, ma nièce, demeurant à La Mothe-St-Héray, la somme de trois mille francs une fois payée.
Je donne et lègue à M. Pierre Martineau et à dame Magdeleine Martin, sa femme, demeurant à La Mothe St-Héray, un lit à quatre quenouille, très ancien, étant en La Mothe St-Héray, dans la chambre de la maison paternelle appartenant au sieur et dame Morison. Ce lit consiste en un bois de lit, couchette, paillasse, matelas, un lit de plumes, un traversin, les rideaux de cadi-d'aignan, qui m'appartient; plus le cinquième qui m'appartient également dans le mobilier de mes père et mère, que j'ai toujours laissé chez mon frère Pierre-Thomas Chameau, ancien chanoine décédé à La Mothe St-Héray; je leur lègue le droit de se faire rendre ce mobilier par les sieur et dame Morisson, mes beau frère et soeur, et par demoiselle Judith Chameau, dite Rochette, comme légataire exclusifs de mon frère le chanoine;
Lequel mobilier consistait dans la portion qui pouvait me revenir sur les draps, nappes, serviette et autres objets de la succession de mon père et de ma mère, n'ayant jamais rien eu du dit mobilier que je laissais à mon frère le chanoine, pour en jouir sa vie durant, et qui n'a jamais du faire partie de sa succession; après avoir retiré cette portion de mobilier, M. et Mme Martineau donneront aux cinq vieillards les plus indigents de la commune Saint-Héray douze francs par chaque. Plus je lègue et laisse à M. et Mme Martineau susnommés et au survivant d'eux, en reconnaissance de l'affection, de l'amitié et des services qu'ils ont rendus à mon dit frère, le chanoine, l'usufruit, leur vie durant et au survivant d'eux, de mon petit jardin situé près la Brumauderie, de la contenance d'une demi-boisselée, mesure de La Mothe St-Héray.
Je lègue et donne au bureau de bienfaisance du quartier des Thuileries cent francs de rente en une inscription au Grand Livre de la dette publique cinq pour cent consolidés, à prendre dans mes inscriptions, jouissance du semestre qui précèdera mon décès et qui n'aura pas été touché.
Cette somme annuelle de cent francs sera employée par MM. les membres du dit bureau à acheter des livres classiques et religieux pour ètre distribués aux enfants des deux sexes des indigents admis aux écoles de charité par le dit bureau et qui auront le mieux mérité, au rapport des maitres et maitresses d'école présentement établis à la maison de bienfaisance rue des Poulies. Le tout à la volonté et décision de MM. les administrateurs. Je veux que les legs ci-dessus soient exempts de tous frais et rapport par ceux qui pourront en ètre susceptibles.

LEGS UNIVERSEL  

Voulant coopérer, autant qu'il est en mon pouvoir au rétablissement des bonnes moeurs et des devoirs religieux dans mon pays natal, et laisser à perpétuité dans la paroisse de la commune de La Mothe-Saint-Héray, département des Deux-Sèvres, où je suis né, un monument de mon désir à cet égard;
J'institue pour mon légataire universel de tout le surplus de mes biens meubles et immeubles en quoi que le tout puis consister et ètre dû ou situé le jour de mon décès.
L'établissement perpétuel de Bienfaisance que je veux qui soit formé à la diligence de mon exécuteur testamentaire dans la commune et paroisse de La Mothe-Saint-Héray après l'acceptation du legs par S.M. Louis XVIII, mon Auguste Souverain ou par son successeur légitime.
Il portera le nom d'Établissement perpétuel de Charles-Benjamin CHAMEAU, né à La Mothe-St-Héray, le vingt-trois avril dix sept cent quarante-neuf, décédé célibataire à Paris le.......................... .
Cet Établissement sera composé de six administrateurs auxquels seront adjointes trois dames notables de la commune, qui seront connues ètre les plus vertueuses et les plus bienfaisantes.
Ces six administrateurs sont: M. le curé de la paroisse, M. son vicaire ou tout autre ecclésiastique, à son défaut, M. le maire, son adjoint, M. le juge de paix et son suppléant; ils s'adjoindront les dames dont il vient d'ètre parlé.
Le bureau, ainsi composé, tiendra ses séances dans une chambre de ma maison; au bout de la porte d'entrée extérieure sera l'inscription de l'Etablissement comme il a été ci-dessus rapporté pour son titre; il s'assemblera réuni à mon exécuteur testamentaire qui se rendra à cet effet sur les lieux, et ils délireront sur la manière de former et régulariser cet Etablissement. Son objet, suivant mon intention et ma volonté, est le mariage annuel de quatre jeunes filles de la Paroisse de La Mothe-St-Héray, choisies et nommées par le bureau, à la majorité absolue des suffrages, au scrutin secret, dans la classe des plus indigentes de la paroisse, et parmi celles qui seront reconnues avoir, depuis leur première communion, donné le plus de preuves, par leurs actions, de l'accomplissement de leurs devoirs envers Dieu, la Patrie et le Souverain, leurs parents et l'humanité, et qui seront sages et laborieuses.
Ces mariages seront ensuite célébrés à l'église, par M. le curé de la paroisse, avec ceux qu'elles auront choisis de l'agrément de leurs parents, avec l'approbation des administrateurs du bureau.
Chaque fille recevra du trésorier du bureau, sur le mandat des administrateurs, le quart du revenu net de mon legs universel, ce qui doit faire pour chacune une somme au moins de six cents francs.
Le jour de la cérémonie, les jeunes mariées seront vètues de blanc, la tête ornée d'une rose blanche naturelle ou artificielle; elles seront conduites à l'église par M. le maire, avec leurs futurs et leurs parents, pour y recevoir la bénédiction nuptiale.
S'il arrivait qu'on ne trouvât pas suffisamment de filles ayant les qualités requises dans la paroisse, MM. les administrateurs et les dames composant le bureau pourront en choisir dans les communes du canton.
Pour réaliser les dotations nécessaires à cet Etablissement, on conservera mes biens fonds à la Mothe-St-Héray, consistant, 1° en une maison et le petit jardin situé d'un côtés vis-à-vis la halle au blé et de l'autre côté sur la Grande Rue, 2° en une borderie sise à la Villedé des Coùts; la dite maison était affermée deux cent quarante francs à M. Sauzé qui vient de mourir, et la borderie au nommé Gay, moyennant quinze boisseaux de blé froment, mesure de la Mothe-St-Héray, et quinze boisseaux de baillarge mème mesure, six chapons, six livres de laine, six poulets et deux livres de beurre, le tout ou environ; ils seront loués et affermés par MM. les administrateurs à ceux qui feront les offres les plus avantageuses et aux prix, charges et conditions dont on conviendra. Les revenus seront versés et touchés dans la caisse d'un trésorier qui sera nommé par le bureau.
Mes inscriptions au Grand Livres resteront en nature, pour ètre touchées par semestre et versées dans la caisse du trésorier.
Mes actions de la Banque de France qui sont à présent entre les mains de M. Lecordier, agent de change, maire du premier arrondissement de Paris. Le produit en sera d'abord employé à payer, dans l'année, par mon dit sieur exécuteur testamentaire, les legs particuliers ci-dessus, et le surplus en acquisition de biens fonds ou rentes sur l'Etat, au choix des administrateurs de mon Etablissement de bienfaisance et de mon exécuteur testamentaire. Il sera prélevé annuellement les trois cents francs de rente viagère que j'ai légués ci-dessus, tant qu'ils seront dus.
S'il arrivait que l'autorité supérieure se refusàt d'accepter mes dispositions en ce qui concerne mon Etablissement de bienfaisance, alors mon legs universel sera partagé par égale portion entre Jean-Léon-Chameau, Magdeleine Chameau femme Cousin, et Léon-Chameau, mes trois premiers légataires ci-dessus nommés. En cas de décès de l'un d'eux avant moi, ses enfants recueilleront les dits legs, et s'il n'en a pas, son legs accroitra aux survivants d'eux trois.
Aussitôt mon décès, je prie mon exécuteur testamentaire de faire lettre les scellés, de faire inventaire et de faire procéder à la vente de mon mobilier; comme aussi transmettre le présent testament à MM. le curé, maire et juge de paix de la Mothe-St-Héray et de remplir toutes les formalités en pareil cas nécessaires.
Je nomme pour exécuter le présent testament M. Louis-Jacques Royer, mon ancien collègue, propriétaire, l'un des administrateurs du bureau de bienfaisance du quartier des Thuileries, président de la délégation de la Maison de bienfaisance, rue des Poulies, et, à son défaut, M. Charles-Jean-Désiré Royer, son fils, commissaire priseur, demeurant rue du Valois n°5, à Paris.
Je lègue à mon exécuteur testamentaire un diamant de mille francs, et, en outre, je veux qu'il soit remboursé de ses frais de voyage et déboursés pendant sa gestion sur les notes nécessaires qu'il produira; je lui donne la saisine de tous mes biens pendant l'an et jour, je révoque tous autres testaments, codiciles ou actes de dernière volonté que je pourrais avoir faits précédemment dernières dispositions.
Ce fut ainsi fait et dicté par le testateur au dit notaire, qui l'a écrit tel qu'il a été dicté, puis il l'a lu au dit testateur, qui a dit l'entendre et y persévérer. Le tout en présence des dits témoins et sans divertir à autres actes dans la chambre sus-désignée.
L'an mil huit cent seize, le lundi quinze janvier, et, après nouvelle lecture faite, les témoins présents, le testateur et les dits témoins ont signé avec le notaire. La minute des présentes est demeurée au dit Me Viènot.
Au bas, est écrit: Enregistré à Paris, le douze décembre mil huit cent seize, f° 160, v° C,8 et 9, v° 53.
Reçu, compris la subvention, cinq francs 50 centimes.
Signè, Dulion: pour expédition, signé, Viènot.



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